Lors de la conception ou de la rénovation d’une habitation, la question des escaliers est souvent soulevée.
Composant incontournable pour assurer une circulation fluide et sécurisée entre les différents niveaux, l’escalier se doit de respecter certaines normes et valeurs pour garantir confort et sécurité aux usagers.
L’un des aspects importants à prendre en compte lors de la fabrication d’un escalier est son échappée.
Sans plus attendre, voici ce qu’est l’échappée d’un escalier et comment elle influe sur sa conception.
Sommaire
Définition de l’échappée d’un escalier
L’échappée d’un escalier fait référence à la hauteur libre verticale qui permet le passage d’une personne montant ou descendant l’escalier sans risquer de se cogner la tête. Il s’agit donc de l’espace compris entre le dessus d’une marche et le dessous de la marche échappement.
Plus simplement, il s’agit de la hauteur mesurée entre deux volées de marches superposées, du nez de marches jusqu’à la partie inférieure du plancher ou de la volée au-dessus.
L’échappée est un élément capital dans la fabrication d’un escalier puisqu’elle permet d’assurer un dégagement suffisant pour les personnes empruntant celui-ci, garantissant ainsi leur sécurité et leur confort.
Normes et valeurs de l’échappée d’un escalier
Afin de garantir la sécurité des usagers, il convient de respecter certaines normes concernant les dimensions des différents éléments composant un escalier.
Pour l’échappée en particulier, plusieurs critères sont à prendre en compte :
- La dimension minimale : la hauteur libre verticale doit être au minimum de 1,90 m pour les escaliers privés et 2,30 m pour les escaliers collectifs.
- La longueur libre : cette valeur dépend de la tangente (rapport entre la hauteur et la projection horizontale de l’escalier). Plus celle-ci est importante, plus l’échappée devra être grande.
- Enfin, l’échappée de tête d’un escalier est également soumise à ces normes. Il s’agit de la hauteur libre verticale disponible en bas de l’escalier avant que le plafond ne commence à descendre. Cette valeur doit être suffisamment élevée pour éviter tout risque d’accident.
Ces normes permettent de garantir une circulation fluide et sécurisée sur les escaliers, quel que soit leur style ou leur conception.
Ligne d’échappée et mesure de l’échappée
La ligne d’échappée : un repère essentiel
Pour mesurer l’échappée d’un escalier, commencez par vous référer à la ligne d’échappée. Celle-ci est une ligne virtuelle qui relie les nez de marches et permet de délimiter l’espace disponible pour le passage des personnes.
La hauteur libre verticale se mesure donc à partir de cette ligne, jusqu’à la partie inférieure du plancher ou de la volée au-dessus.

Comment mesurer l’échappée d’un escalier ?
Pour obtenir la valeur exacte de l’échappée, il suffit de suivre ces quelques étapes :
- Trouver le point le plus bas de la partie inférieure du plancher ou de la volée au-dessus,
- Mesurer verticalement depuis ce point jusqu’au nez de marche situé juste en dessous,
- Notez cette mesure. Il s’agit de l’échappée de votre escalier.
Cette méthode permet d’avoir une valeur précise de l’échappée et ainsi vérifier si celle-ci respecte bien les normes en vigueur.
L’échappée, un élément primordial pour la sécurité de vos escaliers
Négliger l’échappée d’un escalier peut engendrer des risques d’accidents pour les usagers. En effet, une hauteur libre insuffisante pourrait entraîner des chocs avec des éléments bas, voire la tête des personnes montant ou descendant les marches.
C’est pourquoi il est nécessaire de respecter les normes en la matière lors de la conception, la fabrication ou la rénovation d’un escalier.
FAQ : questions fréquentes sur l’échappée d’un escalier
Quelle est la différence entre l’échappée et la hauteur des marches d’un escalier ?
La hauteur des marches d’un escalier correspond à la distance verticale séparant deux marches consécutives, tandis que l’échappée fait référence à la hauteur libre verticale permettant le passage des personnes sans risquer de se cogner la tête.
Il s’agit donc de deux concepts distincts mais liés à la conception et la sécurité des escaliers.
L’échappée est-elle la même pour tous types d’escaliers ?
Non, l’échappée varie en fonction du type d’escalier et de son usage.
En général, les escaliers privés imposent une hauteur libre minimale de 1,90 m, tandis que les escaliers collectifs nécessitent au moins 2,30 m.
Mais il faut vérifier les normes spécifiques à chaque situation pour assurer un confort et une sécurité optimale aux usagers.
Existe-t-il un lien entre l’échappée et l’horlogerie ?
Le terme « échappée » est également utilisé dans le domaine de l’horlogerie, où il désigne un mécanisme permettant de réguler la marche d’une montre ou d’un pendule.
Bien qu’il y ait une similarité dans l’idée de régulation, l’échappée d’un escalier n’a pas de lien direct avec ce concept de l’horlogerie.