Les escaliers sont des éléments incontournables dans la plupart des bâtiments, permettant de relier différents niveaux entre eux.
Pour garantir la sécurité et le confort des usagers, il est nécessaire de prendre en compte plusieurs normes et réglementations lors de la conception d’un escalier, dont l’une des plus importantes est celle du giron minimum.
Explications en détail de ce qu’est le giron et comment vous assurer que votre escalier respecte les normes en vigueur.
Sommaire
Qu’est-ce que le giron d’un escalier ?
Le giron désigne la largeur horizontale d’une marche d’escalier, c’est-à-dire la distance entre le nez de deux marches consécutives.
Cette dimension est particulièrement importante, car elle détermine une grande partie du confort et de la sécurité des personnes empruntant l’escalier.
Un giron trop court peut provoquer des chutes ou rendre la montée et la descente des marches inconfortable et fatigante.
Les différents types de giron
Il convient de distinguer trois principaux types de giron :
- Giron droit : il s’agit du cas où la largeur de la marche est égale sur toute sa profondeur.
- Giron trapézoïdal : ici, la largeur de la marche varie en fonction de son emplacement le long de la profondeur, mais chaque marche a une largeur minimale égale en tout point.
- Giron convergent ou divergent : ce type de giron est caractérisé par une variation progressive de la largeur de la marche le long de la profondeur, pouvant être croissante (convergent) ou décroissante (divergent). Ce dernier cas est moins courant que les deux premiers et nécessite des précautions particulières pour assurer la sécurité des usagers.
Les réglementations françaises en matière de giron minimum
En France, plusieurs textes législatifs encadrent la construction des escaliers, notamment au niveau du giron. Ces réglementations dépendent du type de bâtiment concerné (résidentiel, tertiaire, ERP…) et sont détaillées dans différents décrets et arrêtés.
Le cas des logements individuels, collectifs et résidences étudiantes
Pour les escaliers situés à l’intérieur des logements individuels, collectifs et des résidences étudiantes, un arrêté précise les dimensions minimales de giron en fonction de la hauteur de marche (ou contre-marche) :
- Un giron minimum de 0,24 mètre (240 millimètres) pour une hauteur de marche comprise entre 160 et 210 millimètres.
- Un giron minimum de 0,26 mètre (260 millimètres) pour une hauteur de marche comprise entre 150 et 160 millimètres.
Ces dimensions minimales permettent de respecter la norme dite du “pas de deux unités“, qui stipule que la somme des dimensions du giron et de la hauteur de marche doit être comprise entre 0,59 et 0,64 mètre. Cette règle vise à assurer une bonne ergonomie pour les utilisateurs.
Le cas des établissements recevant du public (ERP)
Les escaliers situés dans les ERP doivent également respecter un certain nombre de règles, notamment en ce qui concerne le giron minimum. Un décret précise ainsi les exigences suivantes :
- Un giron minimum de 0,30 mètre (300 millimètres) pour les escaliers accessibles au public, sauf exceptions prévues par le texte.
- Un giron minimum de 0,24 mètre (240 millimètres) pour les escaliers non accessibles au public, réservés à l’usage du personnel.
Notez toutefois que ces réglementations peuvent varier en fonction du type d'ERP concerné (1re catégorie, 5e catégorie…), il est donc indispensable de se référer aux textes adaptés
Comment calculer le giron minimum de votre escalier ?
Pour vérifier si votre escalier respecte les normes en vigueur en matière de giron minimum, il vous suffit de mesurer la largeur horizontale de chaque marche, puis de comparer ces dimensions avec les exigences réglementaires correspondantes.
Pour cela, vous pouvez utiliser un mètre ruban ou une règle graduée et prendre soin de considérer la largeur minimale sur toute la profondeur de la marche.
Il est également recommandé de calculer le rapport entre giron et hauteur de marche pour vérifier si votre escalier respecte la norme du “pas de deux unités“.
Si ce n’est pas le cas, il peut être nécessaire d’adapter la structure de l’escalier pour améliorer son ergonomie et sa sécurité.
Astuce pour optimiser le giron et la sécurité des marches
Une pente trop raide ou un giron trop court peuvent augmenter significativement le risque de chutes et rendre la montée et la descente des escaliers inconfortable. Pour optimiser la sécurité et l’ergonomie de vos escaliers, voici quelques conseils :
- Maintenir un rapport équilibré entre le giron et la hauteur de marche, en respectant la règle du “pas de deux unités“.
- Éviter les girons convergents ou divergents, qui peuvent perturber l’équilibre des usagers et augmenter le risque de chute.
- Installer un garde-corps ou une main courante sur les côtés de l’escalier pour assurer une meilleure prise en main et faciliter la montée ou la descente des marches.
- Utiliser des revêtements antidérapants pour réduire le risque de glissades, notamment dans les espaces à forte circulation ou lorsqu’il y a des risques d’humidité.
En suivant ces conseils et en vous assurant de respecter les réglementations en matière de giron minimum, vous contribuez à la création d’escaliers confortables, sécuritaires et conformes aux normes françaises.