Dans le domaine de la construction et de l’aménagement intérieur, il existe un certain nombre de normes à respecter pour assurer la sécurité et le bien-être des occupants.
Parmi ces règles, on retrouve celles concernant les rampes d’escalier. La question se pose alors : est-ce qu’une rampe d’escalier est véritablement obligatoire ?
Voyons dès maintenant dans quels cas une rampe d’escalier est indispensable, la réglementation spécifique en vigueur, ainsi que quelques conseils pour bien choisir sa rampe en fonction de différents critères.
Sommaire
La rampe d’escalier : c’est quoi au juste ?
Avant d’entrer dans les détails de la réglementation, il est essentiel de comprendre ce qu’est une rampe d’escalier.
Il s’agit d’un élément de protection installé le long des volées d’escaliers, servant principalement à prévenir les chutes et offrir un appui aux personnes lors de leur montée ou descente des marches.
Quand la rampe devient-elle obligatoire ?
De manière générale, la mise en place d’une rampe d’escalier n’est pas systématiquement imposée par la législation en France. Mais elle reste cependant nécessaire dans certains contextes particuliers.
Pour les établissements recevant du public (ERP)
Les ERP sont soumis à des obligations précises concernant l’accessibilité et la sécurité des personnes, notamment pour les personnes à mobilité réduite.
Ainsi, pour tout type d’escalier situé dans un ERP, la présence d’une rampe est bien souvent nécessaire.
Les critères à respecter
- Hauteur : La hauteur de la rampe d’escalier doit être comprise entre 0,80 m et 1 m par rapport au niveau du nez de marche des escaliers.
- Pente : La pente de l’escalier, exprimée en pourcentage, ne doit pas excéder 45 %, et le devers (inclinaison latérale) ne doit pas dépasser 2 %.
- Continuité : La rampe doit être continue le long de l’escalier, sans rupture.
- Main-courante : Les rampes doivent être équipées d’une main courante sur toute leur longueur, installée de chaque côté des volées d’escaliers et prolongée jusqu’à la dernière marche.
Lorsqu’il s’agit d’un logement collectif ou d’une copropriété
Dans les immeubles collectifs, notamment dans les parties communes des copropriétés, il est également nécessaire de prévoir des rampes d’escalier pour assurer la sécurité des résidents et faciliter la circulation des personnes à mobilité réduite.
Dans le cas de bâtiments d’habitation individuelle
Pour les constructions neuves de maisons individuelles, la réglementation n’impose pas spécifiquement la mise en place d’une rampe d’escalier.
Mais son installation peut cependant s’avérer vivement conseillée pour des raisons de confort et de sécurité, notamment si la hauteur des escaliers est supérieure à 3 mètres.
Les caractéristiques générales d’une rampe d’escalier
Outre les critères spécifiques évoqués ci-dessus, il existe certaines normes universelles qui sont applicables à toutes les rampes d’escalier.
Voici les principales :
- Résistance : La rampe doit être conçue pour résister à un effort de 100 kg/m² et être fixée solidement aux parois ou au sol.
- Main courante : Une main courante doit toujours être présente sur une rampe d’escalier, sauf dans le cas où la largeur de l’escalier est inférieure à 1,20 mètre.
- Dégagements : Les dégagements latéraux entre la rampe et les parois doivent être suffisants (minimum 0,04 mètre).
Comment bien choisir sa rampe d’escalier ?
Pour faire le bon choix en matière de rampe d’escalier, il convient de prendre en compte plusieurs éléments.
Voici quelques pistes pour vous aider :
Tenez compte de l’usage
L’utilisation que vous faites de vos escaliers peut conditionner le choix d’une rampe adaptée : si l’escalier est fortement emprunté, surtout par des enfants ou des personnes âgées, il sera préférable d’opter pour une rampe avec une bonne prise en main et un revêtement antidérapant.
Considérez le style de l’escalier
Le style de votre escalier influe également sur la sélection d’une rampe : moderne ou rustique, il convient de choisir une rampe dans un matériau et une couleur qui s’accordent avec l’ensemble des autres éléments (marches, contremarches, etc.).
Tenez compte de l’encombrement
N’oubliez pas de prendre en considération l’espace disponible pour installer votre rampe d’escalier. Selon les contraintes architecturales, optez pour une rampe plus fine pour minimiser son emprise spatiale.
