Envie de profiter de votre jardin sans avoir l’impression de jouer dans une télé-réalité avec vos voisins en spectateurs ? Installer un brise-vue, c’est souvent la solution idéale.
Mais avant de sortir votre rouleau de canisse ou vos panneaux occultants, un coup d’œil à la réglementation s’impose. Parce que oui, il y a des limites à ne pas dépasser, sous peine de recevoir un petit courrier (ou un regard assassin) de votre voisinage.
Sommaire
Quelle est la hauteur maximale d’un brise-vue ?
Là, tout dépend d’où vous habitez. La réglementation impose des hauteurs bien précises, et ce n’est pas la même chose si vous êtes en pleine campagne ou en ville. Voici les règles générales :
- Moins de 50 000 habitants : votre brise-vue ne doit pas dépasser 2,60 mètres.
- Plus de 50 000 habitants : vous avez droit à 3,20 mètres.
Ces hauteurs incluent tout : grillage + brise-vue + poteaux éventuels. Donc si vous avez déjà une clôture de 1,50 m, vous ne pouvez rajouter qu’un mètre de brise-vue (dans une petite commune).
Et bien sûr, il existe toujours des exceptions ! Certaines villes ou lotissements ont leurs propres règles. Avant d’acheter des toiles occultantes vertes, jetez un œil au Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre mairie pour éviter toute mauvaise surprise.

Puis-je poser un brise-vue sur le grillage mitoyen ?
Ah, la fameuse question qui a déjà causé quelques disputes entre voisins… En principe, si le grillage est mitoyen, la réponse est oui.
D’après l’article 666 du Code civil, une clôture mitoyenne appartient à parts égales aux deux voisins. Vous avez donc le droit d’y fixer un brise-vue sans demander la permission.
Mais attention, il y a un « mais » :
- Si le grillage appartient uniquement à votre voisin, là c’est une autre histoire. Vous ne pouvez rien y accrocher sans son accord.
- Si vous voulez ajouter des poteaux ou renforcer la structure, il vaut mieux en parler avec lui. Parce que si le grillage cède sous le poids, ça peut vite tourner au vinaigre…
Les pièges à éviter pour rester en bons termes avec ses voisins
Personne ne veut transformer son jardin en champ de bataille juridique, alors voici quelques conseils pour éviter les tensions :
1. Vérifiez la réglementation locale
Les règles nationales, c’est bien, mais certaines villes imposent des hauteurs plus strictes. Direction la mairie pour consulter le PLU avant de vous lancer.
2. Communiquez avec votre voisin
Même si vous êtes dans votre bon droit, poser un brise-vue peut être perçu comme une agression par votre voisin.
Un simple « Je vais installer un brise-vue, ça ne te dérange pas ?« peut désamorcer bien des conflits.
3. Faites attention au vent
Un brise-vue mal fixé peut se transformer en voile de bateau un jour de tempête. Si votre installation s’envole et endommage la propriété de votre voisin, vous serez responsable.
Pensez à bien fixer votre installation et à opter pour un modèle ajouré si vous êtes dans une région venteuse.

Que risquez-vous en cas de non-respect des règles ?
Si vous dépassez les hauteurs autorisées ou installez un brise-vue sans respecter la réglementation locale, plusieurs choses peuvent arriver :
- Un signalement de votre voisin à la mairie.
- Une mise en demeure de retirer ou modifier l’installation.
- En cas de litige, un passage devant le tribunal avec potentiellement des dommages et intérêts à payer.
Et entre nous, personne n’a envie de perdre du temps (et de l’argent) dans une guerre de voisinage pour une clôture trop haute.
Mieux vaut prévenir que guérir
Un brise-vue, c’est super pour garder un peu d’intimité, mais il faut le poser dans les règles pour éviter les problèmes.
Avant de foncer tête baissée, pensez à vérifier les hauteurs autorisées, à discuter avec votre voisin et à vous assurer que la structure est solide.
Une installation bien pensée = une tranquillité assurée.
Et puis, si jamais votre voisin râle, rappelez-lui que vous auriez pu planter une haie de bambous… qui pousse à 6 mètres de haut 😉.