Vous avez un appartement, une maison ou même un studio que vous aimeriez rentabiliser en le louant sur Airbnb, Abritel ou Booking ? Bonne idée ! Mais attention, avant d’accueillir vos premiers voyageurs, il y a quelques règles à respecter.
Entre déclarations officielles, fiscalité et obligations légales, on vous explique comment déclarer une location meublée de tourisme sans risquer d’amende (ou pire !).
Sommaire
- Un meublé de tourisme, c’est quoi au juste ?
- 1. Déclarer son logement en mairie : obligatoire et facile
- 2. Location de résidence principale ou secondaire : les différences
- 3. Déclarer ses revenus : ne pas oublier le fisc !
- 4. La taxe de séjour : une formalité à ne pas oublier
- 5. Assurer son meublé de tourisme : indispensable !
- Les étapes pour déclarer votre location meublée de tourisme
Un meublé de tourisme, c’est quoi au juste ?
Avant de plonger dans les démarches, un petit rappel s’impose.
Un meublé de tourisme, c’est un logement meublé, loué à des voyageurs pour une courte durée, sans que ces derniers puissent y élire domicile.
Contrairement à une location longue durée, ici, on parle de quelques jours à quelques semaines, souvent pour des vacances ou des déplacements professionnels.
En pratique, ça peut être :
- Un studio cosy en plein centre-ville
- Une maison avec piscine en bord de mer
- Un chalet en montagne pour des séjours hivernaux
Que vous louiez votre résidence principale ou une résidence secondaire, il y a des obligations légales à respecter avant d’accueillir des locataires. Alors, par où commencer ?
1. Déclarer son logement en mairie : obligatoire et facile
Pourquoi faut-il déclarer son meublé de tourisme ?
Parce que c’est la loi, tout simplement !
Depuis la réglementation en vigueur, toute personne souhaitant louer un meublé de tourisme doit le déclarer à la mairie.
Cela permet aux communes de suivre l’évolution du marché locatif et d’éviter la transformation massive des logements en locations saisonnières, surtout dans les grandes villes.
Comment faire la déclaration ?
✅ Bonne nouvelle : c’est rapide et gratuit !
Il suffit de remplir le formulaire CERFA n°14004*04, disponible :
📍 En mairie (si vous préférez le papier)
💻 En ligne sur le site de votre commune
Une fois rempli, vous recevrez un récépissé de déclaration. Et dans certaines villes comme Paris, Nice ou Bordeaux, un numéro d’enregistrement vous sera attribué. Il devra être affiché sur vos annonces en ligne, sous peine d’amende.
Et si je ne le fais pas ?
Attention, ne pas déclarer son meublé peut coûter jusqu’à 450 € d’amende.
Et si vous dépassez certaines limites (comme la durée autorisée en résidence principale), ça peut grimper bien plus haut.
2. Location de résidence principale ou secondaire : les différences
Tous les logements ne sont pas logés à la même enseigne (sans mauvais jeu de mots).
Vous louez votre résidence principale ?
✅ Bonne nouvelle : c’est assez simple !
⏳ Vous pouvez louer votre logement jusqu’à 120 jours par an (soit environ 4 mois).
📍 Obligation : déclaration en mairie + respecter les règles fiscales.
Certaines grandes villes imposent même un suivi précis du nombre de nuits louées (histoire d’éviter les abus).

Vous louez une résidence secondaire ?
⚠️ Attention : ici, c’est plus encadré.
Si vous louez un bien qui n’est pas votre résidence principale, certaines villes imposent une autorisation de changement d’usage. Autrement dit, vous devez obtenir le feu vert de la mairie pour transformer votre logement en location touristique.
Et dans des villes comme Paris, Lyon ou Marseille, certaines zones interdisent tout simplement ce type de location pour éviter la pénurie de logements à l’année. Mieux vaut se renseigner avant de se lancer !
3. Déclarer ses revenus : ne pas oublier le fisc !
Louer un meublé de tourisme, c’est bien… mais déclarer ses revenus, c’est mieux !
Tout l’argent perçu via des locations saisonnières est imposable et doit être déclaré chaque année à l’administration fiscale. Mais pas de panique, il existe des régimes avantageux.
Quel régime fiscal choisir ?
📌 Option 1 : le régime micro-BIC
- Pour les revenus locatifs inférieurs à 77 700 €/an
- Abattement forfaitaire de 50 % sur vos revenus imposables (et même 71 % si votre meublé est classé ⭐)
- Ultra simple : vous déclarez vos revenus, l’administration applique l’abattement automatiquement.
📌 Option 2 : le régime réel
- Plus intéressant si vos charges dépassent 50 % des revenus (travaux, entretien, intérêts d’emprunt, etc.).
- Vous déduisez toutes vos dépenses réelles de vos revenus locatifs.
- Un peu plus de paperasse, mais souvent plus rentable fiscalement.
Et le statut LMNP ou LMP ?
🏠 LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel)
- Si vos revenus locatifs sont inférieurs à 23 000 €/an et représentent moins de 50 % de vos revenus globaux.
- Régime accessible à la majorité des petits loueurs.
🏢 LMP (Loueur Meublé Professionnel)
- Si vos revenus locatifs sont supérieurs à 23 000 €/an ET représentent plus de 50 % de vos revenus.
- Plus contraignant, mais avec certains avantages fiscaux intéressants.
4. La taxe de séjour : une formalité à ne pas oublier
La taxe de séjour, c’est une contribution que vous devez collecter auprès de vos locataires pour la reverser à la mairie.
Son montant varie selon :
✔ La catégorie du logement (classé ou non)
✔ La ville où il est situé
✔ Le nombre de nuits réservées
Bonne nouvelle : si vous passez par Airbnb ou Abritel, la taxe de séjour est prélevée automatiquement et reversée à la commune. Moins de tracas pour vous !
5. Assurer son meublé de tourisme : indispensable !
Louer un logement, c’est aussi prendre des risques : dégât des eaux, incendie, vol… mieux vaut être bien assuré.
- Assurance propriétaire non occupant (PNO) : couvre votre bien même quand il est inoccupé.
- Option « location saisonnière » dans votre contrat habitation : protège contre les dégâts causés par les locataires.
- Responsabilité civile : obligatoire sur certaines plateformes pour couvrir les dommages éventuels causés à autrui.
Les étapes pour déclarer votre location meublée de tourisme
✅ Déclarer le logement en mairie et obtenir un numéro d’enregistrement si nécessaire.
✅ Vérifier si vous louez une résidence principale (120 jours max) ou une résidence secondaire (plus de restrictions).
✅ Déclarer ses revenus locatifs sous le régime micro-BIC ou réel.
✅ Collecter et reverser la taxe de séjour (ou laisser la plateforme s’en charger).
✅ Souscrire une assurance adaptée pour dormir sur vos deux oreilles.
Respecter ces démarches, c’est éviter les amendes et gérer votre location en toute sérénité.
Maintenant que vous êtes au point, il ne reste plus qu’à peaufiner votre annonce et accueillir vos premiers voyageurs !