En fonction des paramètres d’isolation thermique des murs, de leur surface et du mode de chauffage de l’habitation, une dépense énergétique pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros par an peut s’échapper d’une maison.
Les normes d’isolation thermique des murs ont beaucoup évolué ces dernières années. Il y a à peine trois décennies, le coefficient de transfert de chaleur maximal des murs extérieurs (U) était plus de trois fois plus élevé qu’aujourd’hui. Depuis 2017, il est de 0,23 W / (m² · K). Pour de nombreux propriétaires, c’est un argument suffisant pour envisager l’isolation extérieure de leur maison et cela commence bien entendu par les cloisons.
Au fil des années, les matériaux à partir desquels les murs sont érigés ont également beaucoup changé. Celles utilisées aujourd’hui permettent de réaliser des cloisons aux paramètres thermiques beaucoup plus économes en énergies. Dans la plupart des cas, les murs peuvent être isolés avec des solutions simples et parfois avec un coup de pouce financier de l’État si vous faites appel à un artisan du bâtiment labellisé RGE. Envie de baisser vos factures de chauffage, mais aussi d’avoir une amélioration de l’esthétique de votre maison ? Découvrez tout de suite les solutions envisageables.
Sommaire
Avant de commencer les travaux
S’il s’agit d’une maison ancienne à isoler, vous pouvez presque être sûrs qu’elle nécessite une modernisation thermique. Mais une bonne isolation sur des maisons neuves peut également être nécessaire lorsqu’une couche d’isolant trop mince a été utilisée pendant les travaux.
Dans les deux cas, la rénovation doit être précédée d’un audit énergétique. Cette recherche est effectuée par des entreprises spécialisées, ce qui permet non seulement de déterminer la quantité de chaleur qui s’échappe de la maison, mais aussi d’identifier avec précision les endroits qui nécessitent une attention particulière. Une partie de l’audit peut également être un test d’imagerie thermique, qui consiste à observer le rayonnement infrarouge émis par le bâtiment grâce à une caméra spéciale. Ces analyses sont effectuées pendant la saison de chauffage, et la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur de la maison doit être d’au moins 15°C.
Les résultats d’un audit thermique sont traduits par des thermogrammes qui sont des photos multicolores montrant la répartition de la température. Les couleurs sombres affichent des valeurs inférieures et les plus claires, des valeurs plus élevées. Cette vérification doit aussi contenir des conclusions qui seront utiles à l’élaboration d’un projet de rénovation de la maison pour accroître ses capacités énergétiques.
Avec quoi isoler les murs extérieurs d’une maison ?
Après avoir décelé les pertes thermiques du bâtiment, l’étape suivante consiste à choisir une méthode d’isolation des murs. A ce stade, de nombreux propriétaires se demandent quelle est la meilleure isolation extérieure choisir pour une maison.
La grande majorité des maisons de notre pays sont isolées avec du polystyrène ou de la laine minérale. Les deux matériaux ont des propriétés d’isolation thermique comparables. Le coefficient de conductivité thermique (λ) pour la laine est d’environ 0,035-0,045 W/m.K, tandis que pour le polystyrène, il est d’environ 0,032-0,045. Cela ne signifie pas pour autant que le choix de l’isolant doit être un hasard, car les deux matériaux sont assez différents.
La laine minérale
La laine minérale est ininflammable et résistante aux hautes températures. Elle se caractérise par une grande perméabilité à la vapeur. Son grand avantage est également sa flexibilité et sa facilité d’adaptation pour être intégré à l’endroit à isoler. Cependant, ce matériau n’aime pas l’humidité et perd ses propriétés isolantes lors d’un contact prolongé avec l’eau.
Le polystyrène expansé
Le polystyrène expansé est léger, pèse dix fois moins lourd que la laine minérale. Par rapport à la laine, l’avantage du polystyrène est également un prix inférieur. De plus, il se caractérise par une faible absorption de l’eau et une résistance à la compression. Il y a simplicité dans le traitement et l’assemblage. L’inconvénient du polystyrène est une mauvaise isolation acoustique. Mais rappelons qu’ici, c’est une isolation thermique extérieure pour une maison qui est recherchée.
La mousse projetée
Une alternative à la laine et au polystyrène sont les mousses en polyuréthane ou en polyéthylène. En raison de leur prix relativement élevé, elles n’ont pas encore gagné en popularité, bien qu’elles présentent de nombreux avantages. Ces isolations se caractérisent par une très faible conductivité thermique avec un coefficient (λ) qui est respectivement de 0,021-0,023 et 0,035-0,042 W/m.K.
La mousse de polyuréthane se caractérise par une très bonne absorption acoustique, une résistance à l’humidité et une bonne adhérence au support. Elle peut être appliquée avec la méthode de pulvérisation, ce qui permet d’utiliser ce matériau dans des endroits où il est difficile d’aménager une isolation traditionnelle. L’isolation est également disponible sous forme de plaques dures.
De son côté, la mousse de polyéthylène, en plus de très bons paramètres thermiques, résiste aux produits chimiques, aux insectes et aux rongeurs.
La décision finale sur le choix du matériau d’isolation appartient à l’architecte qui prépare le projet de modernisation thermique. Il tiendra compte non seulement des préférences et du budget de l’investisseur, mais également de la technologie dans laquelle les murs de la maison sont fabriqués. Les cloisons à trois couches avec un espace de ventilation peuvent être isolées avec tous les matériaux mentionnés. Cependant, une telle liberté n’existe pas dans le cas des structures à double couche.
L’isolation humide des murs
La méthode d’isolation des murs la plus courante est la méthode légèrement humide. Lors de la mise en place de cette solution d’isolation extérieure pour une maison, du polystyrène ou de la laine minérale est fixé aux murs avec de la colle, et l’ensemble est fini avec un enduit en couche mince. Ainsi, la continuité de l’isolation est maintenue, ce qui élimine les ponts thermiques.
Avant de commencer les travaux, l’état de la façade existante doit être vérifié afin de s’assurer qu’il s’agit d’un mur porteur, uniforme et stable et le support doit être correctement préparé. Si l’ancien enduit se détache ou est fissuré, les fragments endommagés doivent être ébréchés et remplacés par un enduit ciment-chaux. Par ailleurs, toutes les algues et les fleurs doivent également être enlevées.
Le travail commence par la fixation de la bande de départ au bas du mur avec des chevilles. L’étape suivante consiste à fixer les panneaux isolants avec un mortier adhésif par-dessus, puis à coller l’isolant sur la façade. Il est également nécessaire d’utiliser des chevilles, qui servent de fixation supplémentaire pour maintenir efficacement l’isolant au mur.
Cette couche d’isolation thermique est recouverte d’une fine couche de mortier et le treillis d’armature y est encastré, tandis que les angles des murs ainsi que les montants des fenêtres et des portes doivent être fixés avec des profilés de renfort.
La dernière étape consiste à finir le mur, le plus souvent avec un enduit en couche mince. Ce matériau protège non seulement l’isolation, mais donne également à la façade un aspect esthétique. Les enduits peuvent être achetés sous forme de masse prête à l’emploi ou de mix prêt à l’emploi à mélanger à de l’eau directement sur le chantier. Les enduits minéraux, silicones et silicates peuvent être utilisés aussi bien pour le polystyrène que pour la laine. Ils sont choisis en fonction du matériau d’isolation thermique utilisé.
L’isolation sèche des murs
La méthode sèche est moins populaire mais n’en est pas moins efficace pour effectuer l’isolation extérieure d’une maison. Son appellation vient du fait qu’aucun adhésif ou mortier n’est requis donc aucun matériaux humides n’entrent dans sa composition. Cette technique consiste à fabriquer une grille structurelle, à la remplir de laine minérale et à finir le mur avec un revêtement de façade. Le bois traditionnel, le bardage ou les panneaux de façade en PVC ou en tôle enduite peuvent être utilisés pour finaliser le chantier.
Le travail commence par la fixation de la grille structurelle au mur, en bois de pin ou d’épicéa bien séché et traité. Le matériau de construction peut également être de l’acier, mais ce dernier est moins recommandé car son utilisation peut entraîner la formation de ponts thermiques. Pour une isolation optimale, l’espacement des lattes doit être adapté à la largeur des panneaux de laine minérale.
L’étape suivante consiste à poser l’isolant dans la grille. Pour ce faire, la laine est pressée afin d’éliminer les creux thermiques et d’obtenir les paramètres énergétiques souhaités. Généralement une deuxième couche de grille perpendiculaire à la première est réalisée. L’élément disposé à suivre est un coupe-vent (feuille perméable à la vapeur), qui est placé en chevauchement. Grâce à lui, l’isolation ne pourra pas s’humidifier dans le temps. Toutefois, son entrée et sa sortie doivent rester exposées, et un grillage de protection assurera une renfort contre l’installation de rongeurs ou d’insectes.
